dimanche 21 août 2016

Vallée de la Sédelle

Cachée entre Berry et Limousin, la petite vallée de la Sédelle abrite une nature diversifiée et préservée. Au fond de la vallée ombragé coule la Sédelle, un affluent de la Creuse tantôt calme, tantôt tumultueux voire torrentueux, selon les saisons. Très poissonneuse, la rivière est peuplée de truites sauvages, de brochets et de sandres.



Sur les hauteurs de la colline, la forêt laisse place à une une lande composée de bruyères (Erica cinerea et Calluna vulgaris) et de genêts (Genista pilosa). Cette lande semi-naturelle s'est installée à la suite d'un feu dans les années 1990. Elle illustre le phénomène de succession écologique après une perturbation du milieu. Ce type de lande était très commune au XIX siècle dans la région lorsque les paysans laissaient paître leur troupeaux de chèvre et de moutons sur les collines escarpées bordant la Creuse et la Sédelle.




L'ancien vallon agricole, abandonné en friches, a été reconquis par des jardiniers passionnés pour créer l'Arboretum de la Sédelle, un jardin remarquable "qui complémente l'action de la nature et prône l’esprit du lieu – son âme agricole et la nature". Constatant la disparition des mares dans le paysage creusois, les jardiniers y ont aménagé une mare au bénéfice des iris, des nénuphars, des joncs, des grenouilles et des libellules. En France, on estime que près de la moitié des mares ont été asséchées et remblayées depuis 1950. Elles sont pourtant des milieux essentiels qui favorisent la biodiversité.



En aval, la Sédelle rejoint tranquillement la Creuse à Crozant, un lieu chargé d'histoire médiéval et d'art impressionniste. La confluence entre les deux rivières est surmonté par un abrupt piton rocheux sur lequel est édifiée une ancienne place forte médiévale datant du XIIIe siècle (Ruines de Crozant)
 

 

mardi 2 août 2016

Les ruines de Malval

Cachés dans la forêt qui longe les bords de la Petite Creuse, les ruines de Malval témoignent de la présence d'une ancienne place forte médiévale (XIIe - XIVe siècle). Situé en contrebas du vallon, à proximité d'un passage à gué, le château de Malval a probablement été construit pour défendre ce passage stratégique et pour taxer (rançonner) les voyageurs. Bertrand Du Guesclin y aurait séjourné en 1370 lors de sa campagne pour chasser les anglais hors de France.


 L'ancienne tour et les vestiges de la porte qui barrait le chemin menant au gué


 Des chèvres entretiennent le site afin d'éviter que les ruines ne soient envahies par les ronces. 


dimanche 8 mai 2016

Au printemps, le crapaud coasse...

Après la période d'hivernage, les grenouilles et les crapauds s'accouplent. Les mâles coassent pour attirer les femelles et établir leur territoire. Leurs chants nuptiaux annoncent le retour du printemps et de la saison des amours.
Le crapaud d'Amérique mâle (Anaxyrus americanus ou Bufo Americanus, Bufonidae) émet des sons longs et monotones en gonflant un sac vocal situé dans sa gorge tout en faisant vibrer cette dernière. Chez d'autres espèces de grenouille, le mâle possède deux sacs vocaux de chaque coté de la gorge.

 » Écouter le chant du Crapaud d'Amérique (Naturama.ca)
 





À l'étang du Jardin botanique de Montréal, la végétation s'éveille à peine, bercée par le coassement des grenouilles et des crapauds. L'étang abrite d'autres espèces d'amphibiens comme la grenouille léopard et plusieurs reptiles comme la tortue peinte.

dimanche 27 mars 2016

Fonte des neiges à l'île Saint-Bernard (Châteauguay)

Le Refuge faunique Marguerite-D'Youville est un milieu naturel protégé situé sur l'île Saint-Bernard, à proximité de Montréal. À la rencontre de la rivière Châteauguay et du fleuve Saint-Laurent, l'île est parsemée de marais et marécages, de friches et de boisés (chênaies, érablières).

La forêt recouvre la partie ouest de l'ile Saint-Bernard. Elle est constituée, entre autres, de chênes, de hêtres et d'érables.

Fin mars, la glace et la neige persistent dans les sous bois.

Un Cardinal rouge mâle (Cardinalis cardinalis, Cardinalidae) dont le plumage rouge détone au milieu de la sloche ou névasse (neige gorgée d'eau)

Une Sittelle à poitrine blanche (Sitta carolinensis, Sittidae), curieuse et bruyante, émet de petits cris et sifflements pour nous signaler sa présence et obtenir quelques graines. Omnivore, elle se nourrit aussi bien de graines que d'insectes (cochenilles, psylles, charançons).

Vue sur le Mont-Royal et le centre ville de Montréal depuis la pointe Nord de l’île Saint-Bernard

Le Bruant chanteur (Melospiza melodia, Emberizidae) est un passereau qui affectionne les fourrés et buissons en bordure des étangs. Il est principalement granivore.

L'érablière à caryers inondée par la fonte des neiges

À la fonte des neiges, le marais envahit les sous bois et devient marécage.

Une Bernache du Canada (Branta canadensis, Anatidae), appelée aussi Outarde, traverse la petite digue pour rejoindre le marais.

Le marais et  les friches au centre de l'île Saint-Bernard

Un couple de bernaches qui semble figé sur la glace... pour l'éternité

 
 Un jeune Cerf de Virginie (Odocoileus virginianus, Cervidae) à la recherche de nourriture dans les friches

Sur les berges inondées de la rivière Châteauguay, la base d'un tronc rongé témoigne de la présence d'un castor. 

Le niveau de l'eau est descendu si rapidement que de petites plaques de glace sont restées accrochées à la base des arbres.

Un autre couple de bernache, jouant à cache cache dans les friches

Un rat musqué (Ondatra zibethicussur, Cricetidae) sur les berges encore glacées de la rivière Châteauguay

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