Tiges de Myriophylle à épi immergées
Le Myriophylle à épi affectionne les eaux chaudes, eutrophes (riches en nutriments) et peu profondes des lacs, mares et étangs, particulièrement ceux affectés par les activités humaines. Il est disséminé principalement par la circulation des bateaux à hélices et des hydravions entre lacs, mais aussi par la sauvagine (oiseaux aquatiques). Il a été probablement introduit dans l'étang du Parc La Fontaine par des canards colverts qui fréquentent régulièrement le plan d'eau.
Tiges et feuilles de Myriophylle à épis flottantes à la surface de l'eau
Plante à croissance rapide très tôt au printemps, le myriophylle à épi se ramifie abondamment lorsqu'il atteint la surface, entraînant la formation d'herbiers denses et touffus. Ces derniers perturbent l'équilibre écologique du milieu aquatique en éliminant les autres espèces de plantes indigènes et en modifiant ses paramètres physicochimiques (pénétration de la lumière, température, pH, oxygénation, etc.). Le Myriophylle à épi nuit aussi à la reproduction de certaines espèces de poissons comme la truite grise.
Formation d'un tapis végétal dense à la surface de l'eau qui étouffe la flore indigène et nuit à la biodiversité
En 2013, la Ville de Montréal a mené des travaux de recouvrement du fond de l'étang par des bâches (pour limiter la croissance des plantes) et d'aération de l'eau (pour améliorer l'oxygénation). La technique semble peu efficace puisque les myriophylles continuent à envahir l'étang chaque été et à y former de vastes herbiers très denses.
La Ville de Montréal a aussi recours à un engin amphibie, appelé "faucardeur", pour récolter les plantes et algues envahissantes à la surface de l'eau. Toutefois, l'arrachage mécanique des myriophylles à épi pourrait accélérer leur prolifération, car ces plantes se propagent rapidement par bouturage lorsque leur tige est coupée.
Le faucardeur en action sur l'étang
Récolte de myriophylle à épi après une opération de faucardage
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