dimanche 21 mai 2017

Réserve du Lac Saint-François

Situé dans le Sud-Ouest du Québec, à la frontière avec l'Ontario, l'État de New-York et le territoire Akwesasne, le lac Saint-François est un élargissement naturel du fleuve Saint-Laurent. En bordure sud du lac, la réserve nationale de faune du Lac-Saint-François est principalement recouverte de marais et marécages, parsemés de canaux et de petites buttes boisées. Elle constitue un refuge privilégié pour de nombreuses espèces d'oiseaux, d'amphibiens, de reptiles et de plantes.

La digue aux aigrettes
La digue ceinture un bassin aménagé par l'homme pour réguler le niveau d'eau et favoriser la reproduction des oiseaux aquatiques: canards, bernaches, grandes aigrettes, grues et échassiers.

Transformé en marais, le bassin est envahi par une végétation aquatique et herbacée composée, entre autres, de typhas (quenouilles), de carex lacustre, de scipres et de sagittaires à grandes feuilles. Le marais fournit des habitats propices à la reproduction de la sauvagine (bernaches, canards).

Bernaches du Canada ou outardes (Branta canadensis)

Le marais est ceinturée par un canal qui assure la circulation d'eau libre.

Ouaouaron (Lithobates catesbeianus)
Le ouaouaron est la plus grosse espèce de grenouille d'Amérique du Nord. Son nom vient du Wendat, une langue iroquoise. Son chant grave imite le beuglement d'un taureau d'où son surnom de "grenouille taureau".

Grenouille léopard (Lithobates pipiens ou Rana pipiens)

Le marécage se distingue du marais par la présence d'arbres et d'arbustes.  

Sur la digue, un sentier gazonné est bordé par divers arbustes comme des aulnes rugueux, des sumacs et des sureaux. 

Instant magique: le vol gracieux d'une grue du Canada au dessus de la digue aux aigrettes (17.04.2016)

 Sur la rive, une hutte construite à fleur d'eau signale la présence probable d'un rat musqué (17.04.2016). En se nourrissant des racines de plantes aquatiques, ce dernier participe à entretenir le marais et à favoriser la circulation d'eau libre en son sein.

La baie aux grenouilles (Pointe-Fraser)
Recouvert d'une végétation herbacée et arbustive dense (quenouilles, aulnes, saules, aubépines), le marécage est irrigué par des canaux et est parsemé de petits îlots boisés. En bordure du marécage, des milieux secs abritent divers arbres caractéristiques de la forêt méridionale du Québec (érables, caryers, frênes, tilleuls, cèdres , noyers cendrés).

Vue panoramique du marais depuis la tour d'observation. L'endroit est propice à l'observation du balbuzard pêcheur, un rapace piscivore.

 Au cœur du marécage arbustif, de petites buttes constituées de moraines glaciaires forment des ilots boisés.
Une passerelle sur pilotis permet de s'aventurer au cœur du marécage. Au bout de la passerelle, le canal se perd dans la végétation arbustive pour rejoindre le ruisseau Fraser, un affluent du fleuve Saint-Laurent (17.04.2016). 

Sous-bois du Trille penché
En bordure du marécage, une forêt de thuyas et de tilleuls constitue un milieu favorable à la présence d'un peuplement de Trille penché.

Rare dans le Sud du Québec, le trille penché (Trillium cernuum, Mélanthiaceae) est une espèce boréale qui affectionne les bois humides soumis aux inondations printanières. Sa fleur blanche est cachée sous le feuillage.
Gros plan sur la fleur dont les 3 pétales sont recourbées ver l'arrière

Rouge à l'extérieur et jaune à l'intérieur, la fleur pendante de l'Ancolie du Canada (Aquilegia canadensis, Renonculaceae) se prolonge en un étroit éperon droit. Son nectar attire les colibris et les papillons. L'Ancolie du Canada pousse aussi bien dans les milieux secs et humides, sablonneux et rocheux.

Bois d'enfer, secteur Piasetski
Plus au sud, le milieu qui est plus sec abrite une érablière à caryers, une forêt typique du sud-ouest du Québec. À la frontière entre le boisé et le marécage s'étend un vaste peuplement de sumac à vernis ou bois d'enfer et de chou puant ou symplocarpe fétide. Au détour d'un sentier, on peut entendre le tambourinement sourd d'une gélinotte huppée.

Le vieil arbre au début du printemps (17.04.2016)

Le sous-bois devient progressivement marécageux comme en témoigne la présence de fougères et de chou puant. Il faut être prudent, car le secteur est infesté de tiques.


Au moi de mai, le chou-puant déploie déjà ses large feuilles vertes. Il est une des premières plantes à fleurir au printemps.

 Fleurs du chou puant plus tôt au printemps (17.04.2016)
Paysage du marécage du bois d'enfer au début du printemps, mi avril (17.04.2016).

Pour en savoir plus: 

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