Chenille de Monarque sur une feuille d'Asclépiade, Le Rucher des framboisiers, Dimock Creek, Maria (26 juillet 2006)
Il existe plusieurs sous-espèces de Monarque en Amérique centrale mais seule la sous espèce migratrice plexippus se rencontre en Amérique du Nord et dans le reste du monde. La chenille se nourrit exclusivement des feuilles de plusieurs espèces d'asclépiades dont l'asclépiade commune (Asclepias syriaca), l'espèce la plus fréquente au Québec. Les asclépiades synthétisent des glucosoïdes cardiotoniques qui sont toxiques pour la plupart des herbivores mais incommodent nullement la chenille et le papillon du Monarque. Au cours de son développement, la chenille en accumule une grande quantité ce qui lui permet de se protéger de ses éventuels prédateurs. À la fin d'août, toute la population de l'est de l'Amérique du Nord se rassemble en quelques sites pour entamer une des plus fascinantes migrations du règne animal vers les hautes montagnes du Michoacan au Mexique où elle passe l'hiver. Bien que forte de dizaines de millions d'individus, la population de l'Est n'en subit pas moins une mortalité croissante. Les tempêtes hivernales périodiques sur les sites d'hivernation aggravées par les modifications anthropiques de l'habitat (déforestation), et l'utilisation accrue des herbicides dans l'ensemble de l'Amérique du Nord, pourraient conduire à la disparition rapide du Monarque.
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